L’exploitation des gaz de schiste est une absurdité », tonnent Hélène Gassin, vice-présidente à l’environnement, à l’agriculture et à l’énergie du conseil régional d’Ile-de-France, et Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d’EELV, démontrant via le « langage économico-centré [que certains patrons] ont tort » de proposer l’exploitation de cette énergie comme un des moyens de favoriser la compétitivité des entreprises basées en France...
... La «raison économique» impose d’attendre - Dans leur tribune, «Une fracture en attente de devis», les économistes Amélie Méjean et Stéphane Hallegatte proposent un calcul de bon gestionnaire. Considérant que le prix du pétrole et du gaz va augmenter à l’avenir, il est rationnel économiquement d’attendre pour éventuellement exploiter les gaz de schiste: il sera plus rentable de les exploiter pour remplacer une ressource chère. C’est une problématique bien connue des pays miniers. Les deux économistes calculent ainsi que garder ce réservoir intact, pour l’exploiter éventuellement dans deux décennies, représenterait en soi un placement financier virtuel dont le rendement est évalué à 5,5 % par an sur vingt ans. Même convaincus de la nécessaire exploitation de nos ressources fossiles, nous devrions le faire le plus tard possible au seul motif de la rationalité économique. Voilà la démonstration que ces patrons ne savent pas gérer au-delà du bout de leur nez: le problème de compétitivité des entreprises françaises vient probablement plus de là que de l’origine du gaz…
Site EELV Commission Energie > lire l'article complet