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Le Collectif du Pays Fertois dit NON au pétrole de schiste !
Le Collectif du Pays Fertois dit NON au pétrole de schiste !
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27 février 2019

Triste nouvelle…

Un des piliers du collectif du pays Fertois, Georges, est mort vendredi dernier, le 22 février. 

georges1

Dans un collectif comme le notre, chacun au cours de ces six dernières années a trouvé son rôle spécifique, son fonctionnement, son apport particulier. La somme de toutes ces individualités s’est conjuguée pour devenir un combat collectif.

Il a fallu prendre en charge la logistique, entretenir des relations avec les représentants politiques locaux, organiser les différentes actions publiques, assurer les relations avec les autres collectifs, prendre la parole publiquement, rédiger des tracts et des documents d'éducation populaire, fabriquer des panneaux et les installer. Et bien d’autres tâches, pas forcément identifiables mais pourtant indispensables ont été prises en charge par les uns et par les autres. 

Georges a fait partie du collectif depuis la toute première heure. Il était plutôt identifié comme un “taiseux” ce qui ne l’a pas empêché d’avoir un rôle très important dans la prise en charge de toutes les actions du collectif. 

On est triste! On est très triste!

 

Quelques informations pratiques…

Levée du corps à l’hôpital de Coulommiers samedi 2 mars à 14h
Cérémonie à l’église de Signy Signets à 15h.

Georges ne souhaitait pas de fleurs.
Une corbeille sera placée pour recueillir les condoléances et les dons.

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9 août 2013

Forage à Jouarre : lettre ouverte à Philippe Martin (et à nos détracteurs locaux !)

Après avoir entendu les  propos absurdes de la DRIEE sur cette vidéo de l'AFP : "puisque la foreuse est là pendant trois mois, on va faire trois contrôles programmés ou inopinés pour vérifier qu'il n'y a pas de fracturation hydraulique", les collectifs ont décidé d'adresser une lettre ouverte à Philippe Martin. Que ceux qui nous accusent de crier au loup, en profitent aussi !

Il nous a semblé nécessaire d'apporter les précisions suivantes :

  • Pour qu'il y ait fracturation hydraulique, il faut IMPERATIVEMENT que la foreuse ait été démontée. 
  • Nous n'avons JAMAIS prétendu que la Fracturation Hydraulique se ferait dans la clandestinité, en cachette. 
  • Nous savons que cette opération, la fracturation hydraulique,  est techniquement différente des deux opérations de forage préalable (Vertical puis Horizontal).
  • Nous savons qu'il faut préalablement démonter la foreuse pour effectuer une fracturation hydraulique
  • Nous savons que la fracturation hydraulique est interdite en France. 
  • Nous ne soupçonnons pas Hess Oil de vouloir procéder à une opération illégale.
  • Nous disons simplement que la loi qui nous protège est fragile, d'autant plus fragilisée par la prochaine décision du Conseil Constitutionnel.
  • Et, si nous constations la présence de compresseurs, de sable et de produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique, une fois la foreuse démontée, nous en informerons immédiatement les services de l'Etat qui, nous l’espérons, se rendront rapidement sur les lieux pour relayer notre veille citoyenne !
La lettre ouverte à Philippe Martin est téléchargeable ici
Vous pouvez également l'imprimer et l'expédier par la poste au :
Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable
Hotel de Roquelaure
246 bd St Germain
75007 Paris
11 octobre 2013

Une victoire au gout amer

Comme l’ont évoqué de nombreux média, de nombreux intervenants, pour tous ceux qui s’opposent à l’exploration et à l’exploitation des pétrole et gaz de schiste, c’est une victoire, certes. Mais elle a un goût amer. En effet, la loi validée par le Conseil Constitutionnel est composée de QUATRE articles. Seuls les articles 1 et 3 étaient contestés par l'entreprise américaine Schuepbach. Les articles 2 et 4 ne posaient pas problème au pétrolier.  En effet, ces deux articles (2 et 4) concernent la possibilité d'expérimenter la fracturation hydraulique !!!!

L'article 2 de la loi prévoit la création d'une “commission nationale d’orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux” (ouf!!!). Le décrêt d’application créant cette commision a été publié en avril 2012. La composition de cette commission est précisée dans ce décrêt. Jusqu’à présent le gouvernement n’a pas mis de nom en face des différents rôles. 

Cette commission a pour objectif d’évaluer les techniques d'exploration... Elle va pouvoir autoriser des fracturations hydrauliques expérimentales. C’est d’ailleurs cette situation qui faisait dire, depuis 2011, aux collectifs (dont le collectif du Pays Fertois) que la loi était loin d’être parfaite, qu’elle comportait des aspects dangereux! 

Depuis vendredi 11 octobre au matin, les différents pétroliers, y compris par la voix de leur représentant, M. Schilansky (président de l’Union Française des Industries du Pétrole), réclament en choeur la mise en place d’expérimentations autorisées par la loi. Ces pétroliers demandent l’application pleine et entière de la loi. Ils sont soutenus par Christian Jacob lui même, réclamant la mise en place complète de “sa” loi. 

Les pétroliers sont confortés dans leur démarche par l’activité de “l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques” [OPECST]. Il s’agit d’un groupe composé pour moitié de députés, pour moitié de sénateurs, groupe coprésidé par le député PS Bataille et le sénateur UMP Lenoir. L'office parlementaire (aussi appelé dans les média “commission Bataille et Lenoir”) s’est chargé, en janvier 2013, de produire un rapport présentant les alternatives à la fracturation hydraulique. l’OPECST avait préconisé, dans un pré-rapport, en janvier dernier, l’utilisation de la fracturation au propane, proposée par l’entreprise EcorpStim, mais devant les risques d'explosion avait un peu modéré son ardeur sur le sujet en juin au moment de la remise du rapport intermédiaire… Le rapport définitif de l'Opecst est prévu pour début novembre! 

Heureux hasard, jeudi 10 octobre, la société EcorpStim (qui vend une solution de fracturation au propane) a publié un communiqué de presse présentant une amélioration à sa méthode: la fracturation au propane non-inflammable. Ce propane non inflammable (évoqué par Bataille le 11 octobre) n’est plus soumis à la directive « Seveso4 » qui reléguait cette fracturation sans eau aux oubliettes. Maintenant que le propane n’est plus inflammable, maintenant que cette fracturation n’utilise plus d’eau, les partisans de l’exploration et de l’exploitation des pétrole et gaz de schiste vont pouvoir demander une expérimentation en vraie grandeur de cette “alternative à la fracturation hydraulique”. 

  • C’est oublier, un peu vite, que le mot hydraulique ne signifie pas « avec de l’eau » mais avec du « liquide ». Le propane en question est utilisé sous sa forme liquide… 
  • C’est oublier, un peu plus vite encore, que la fracturation, quel que soit le support utilisé est dangereuse non pas immédiatement mais sur le long terme. La pollution des nappes phréatiques ainsi que la pollution atmosphérique est la conséquence des remontées lentes des hydrocarbures non récupérés au moment de l’exploration et/ou de l’exploitation. 5% du pétrole, uniquement, est récupérable via la fracturation. Le reste, non récupérable immédiatement, remontera inexorablement, quel que soit le temps nécessaire, au bout de 5 ans, de 50 ans, de 500 ans. Il n’y a pas de fracturation propre!

Au delà de la question de la QPC qui était une tentative judiciaire d’imposer au gouvernement de revenir sur un choix fait par les parlementaires français, les pétroliers ont attaqué en justice à de très nombreuses reprises le gouvernement à propos des permis d’exploration visant le pétrole et le gaz de schiste.

En janvier 2013, Hess a attaqué le gouvernement au motif qu’on ne voulait pas lui signer le prolongement du permis de Mairy, comme le Tribunal de Chalons en Champagne n’a pas voulu répondre, Hess Oil a demandé au Conseil d’Etat de se prononcer. Ce qui fut fait en juillet 2013. Le Conseil d’Etat a donné raison à Hess Oil, avec cerise sur le gâteau, la reconnaissance de son droit sur un permis pour lequel le gouvernement n’avait pas signé d’accord de mutation. 

En avril 2013, Hess a attaqué le gouvernement au motif qu’on ne voulait pas lui signer les arrêtés de mutation (les transferts de propriété) pour 7 permis du Bassin Parisien (Aufferville, Courtenay, Nogent-sur-Seine, Nemours, Rigny-le-Ferron, Leudon et Chateau-Thierry). Le tribunal administratif avait donné raison à Hess et avait demandé au ministère de l’ordre dans ses dossiers. Ne voyant rien venir, Hess Oil est revenu en septembre 2013 au Tribunal Administratif de Cergy en demandant une astreinte journalière de 10.000 euros par jour pour non respect de la chose jugée. Le tribunal a modéré les ardeurs de Hess, mais il a néanmoins condamné le ministère à payer 2.000 euros par jour à partir du 17 octobre si les arrêtés de mutation pour les 7 permis cités n’étaient pas signés. 

A la lecture de toutes ces procédures, on apprend que le gouvernement n’a présenté AUCUNE défense. 

Pourquoi l'Etat n'a-t-il jamais présenté de défense dans tous les procès qui l'opposent à Hess Oil? 

Nous pensons que ce silence passif est éloquent. 

Le gouvernement aurait il décidé de déléguer à la justice ses choix politiques en la matière ?

Il faut savoir que le gouvernement peut refuser de signer ces arrêtés de mutation (cette “mise à jour’ des titres de propriété). En effet quatre de ces permis au minimum ont pour seul objectif d’exploration le Lias, c’est à dire la couche géologique contenant les huiles de « roche-mère », nom savant de ce que nous nommons le « pétrole de schiste ». 

Pour revenir à la commission de suivi et d’évaluation instaurée par la loi Jacob, on peut craindre que le gouvernement applique la même tactique: se laisser imposer une politique via la justice. 

S’il ne nomme pas les membres de la commission de suivi prévue par la loi Jacob, les pétroliers iront en justice pour demander la mise en place de cette commission. 

Le gouvernement se verra donc "imposer" par la justice la nomination des membres de cette commission “à l'insu de son plein gré”. 

Le gouvernement pourra dire qu'il ne souhaitait vraiment pas les expérimentations mais que la justice lui a imposé cette situation. 

C'est une manière de ne pas prendre ses responsabilités. 

Vendredi 11 octobre, le ministre de l'environnement, aurait très bien pu, dans la foulée de son commentaire, dire que par ailleurs les permis qui n'avaient que comme seul objectif l'exploration du pétrole de schiste étaient annulés (comme le prévoit la loi). Mais non. Ces permis ont été maintenus, aucun commentaire n'a été fait par le ministre.

Ce même vendredi matin, Philippe Martin aurait pu profiter de l’occasion pour envoyer un message clair aux pétroliers en les informant de son refus de signer les arrêtés de mutation demandés par voie de justice. Mais non, ces différents procès n’ont pas été évoqués dans les média…

Vendredi 11 octobre nous avons pu assister avec effarement aux déclarations de Philippe Martin, relayées par Jose Bové et d’autres écologistes. Nous les avons entendu exprimer leur satisfaction de voir maintenue une loi qu’ils avaient combattue personnellement, en 2011. En effet, Philippe Martin, député PS en 2011, avait refusé de voter cette loi, au motif qu'elle était mal écrite, qu'elle ne protégeait pas les populations, qu'elle permettait les expérimentations, qu’elle ne définissait pas la fracturation hydraulique. Le tampon de constitutionnalité donné par le Conseil Constitutionnel change-t-il quoi que ce soit aux critiques exprimées sur les termes de cette loi ?

Une victoire amère donc... 

Toutes ces pièces du puzzle se referment pour créer un tableau peu réjouissant: une expérimentation en vraie grandeur autorisée par la loi, une commission parlementaire qui rédige un rapport favorable aux expérimentations, des industriels qui poussent à la roue, des pétroliers qui utilisent la justice pour faire passer en force leur politique. On peut donc en déduire, sans crier au loup, que la plateforme de Jouarre, pourra, sans difficulté, dans les semaines à venir être l’un des lieux choisis pour une expérimentation effectuée dans le cadre de la loi… Restons vigilants !

Lire aussi le communiqué de la coordination nationale

4 octobre 2013

Schuepbach demanderait 1 milliard en réparation... et Hess aussi

La compagnie pétrolière texane Schuepbach réclamerait plus d'1 milliard d'euros à l'Etat français du fait du préjudice subi par l'abrogation des permis de Nant (Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (Ardèche), selon une information dévoilée par BIP Enerpresse.

Ces permis avaient été abrogés suite à l'adoption de la loi du 13 juillet 2011 qui interdit l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures par fracturation hydraulique. Schuepbach aurait lancé cette procédure indemnitaire parallèlement à son recours visant à faire annuler les arrêtés d'abrogation. Recours à l'appui duquel la compagnie a posé la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) que doit trancher vendredi prochain le Conseil constitutionnel...

... Un autre groupe américain, Hess Oil, a également demandé réparation à la justice française du fait du retard de publication des arrêtés de mutation et de prolongation des permis obtenus par Toreador, son ancien partenaire, indique également BIP Enerpresse. Le tribunal administratif aurait fait droit à sa demande, condamnant le ministère de l'Ecologie à une astreinte, de 2.000 euros par jour de retard et par permis, s'il ne procède pas au réexamen des demandes dans le délai imparti.

Actu Environnement > lire l'article complet

2 décembre 2015

Un atelier "le schiste, ce n'est pas fini!" à Montreuil samedi 5 et dimanche 6 décembre

Vous qui lisez ce blog, vous savez que "le schiste ce n'est pas fini!".

Vous avez participé à des manifestations, des réunions, des projections, des discussions.

Mais vous savez aussi que depuis que la foreuse a quitté la plateforme de Jouarre, en septembre 2013, la chape de plomb est retombée sur l'ensemble des media (ou presque). Les informations concernant les gaz et pétrole de schiste sont peu disponibles, vous avez sans doute remarqué qu'autour de vous, beaucoup de gens ont l'impression que tout est rentré dans l'ordre, que le danger s'est éloigné. 

Nous vous proposons de participer à l'atelier “le schiste, ce n'est pas fini!” qui se déroulera dans le cadre du forum climat, à Montreuil les 5 et 6 décembre, en parallèle des réunions officielles de la COP21 animé par des militants de différents collectifs français. 

Nous tiendrons "salle ouverte", pendant les deux jours, 

de 10 heures à 18 heures 30

au lycée Jean-Jaurès, salle 427,

rue Dombasle, à Montreuil, pas très loin de la mairie.  

Un atelier, ça veut dire quoi?

C’est d’abord un espace de rencontre, un espace de discussion, d’échange. 

C'est un lieu sans tribune, ni tribuns où vous pourrez trouver des réponses aux différentes questions que vous vous posez concernant les gaz et pétrole de schiste. 

C’est un espace où il n'y aura pas de prise de parole à heure fixe, pas de discours, mais un lieu avec de quoi s’informer (documentation, audio-visuels) et des personnes ressource (membres de différents collectifs) pour dialoguer et poser, directement, sans contraintes de temps, toutes ces questions concernant les hydrocarbures extrêmes qui vous taraudent :

• Puisqu’une loi interdit la fracturation hydraulique en France, pourquoi s'obstiner à lutter ?

• Pourquoi les industriels croient-ils encore au gaz de schiste en France ?

• Que deviendra cette loi en cas de changement de majorité ?

• Y a-t-il encore des permis d’exploration en cours en France ? De nouveaux permis ont-ils été signés ? Dans quel secteur ?

• Pourquoi le nouveau code minier, en préparation, va-t-il favoriser l’exctractivisme à tout va?

• Comment les lobbies nous promettent une extraction « propre » ? Quels sont les “mensonges” ?

• Quelle différence entre pétrole et gaz de schiste ? Entre gaz de houille et gaz de couche ?

• Pourquoi le gaz de schiste n’est pas le bon carburant pour une diminution du rejet des gaz à effet de serre ?

• Réchauffement global et pétrole et gaz de schiste ?

• Peut-on fracturer sans que cela ne se voie ?

• Que se passe-t-il dans le Nord de la France et en Lorraine, avec le gaz de couche ?

• Que sait-on de la relation avec le monde de la finance? Le schiste, une pyramide de Ponzi ?

• Et la géopolitique dans tout ça? 

• Quels sont les impacts environnementaux, sanitaires et sociaux ?

• Que se passe-t-il ailleurs dans le monde : en Grande-Bretagne, en Roumanie, au Maghreb, en Argentine, aux Etats-Unis, au Canada, etc. ?

• Pourquoi des méga-projets de gazoducs à travers l’Europe et entre l’Afrique du Nord et l’Europe ?

• La France est-elle le seul pays où la fracturation hydraulique est interdite ?

• Qu’est qu’un « moratoire » ?

• On a parlé d'une bulle spéculative, pourquoi? Comment ça fonctionne? 

• Il est question d'un nouveau code minier, qu'est-ce qu'il y a dedans? 

• Quel est l'impact de la baisse actuelle du prix du pétrole ?

• Quels liens avec les autres mouvements sociaux ? Pour l’eau, contre l’accaparement des terres, les grands projets inutiles… ? …

••• Et toutes les questions qui vous plairont ;-)

 

Un atelier, ça se passe comment?

Une salle, quelques tables disséminées dans la salle, quelques chaises. 

Des militants disponibles, des documents à disposition sous forme de panneaux, de classeurs, de vidéos visisbles sur des tablettes, 

Des quiz, pour faire fonctionner votre mémoire

Quelques petits gâteaux et des boissons chaudes…

Et du temps pour les uns ou les autres… des questions, des réponses. 

Le droit de ne pas savoir, le droit de poser les questions qu’on n’ose pas poser en réunion publique!  

L'atelier sera ouvert  à partir de 10 heures du matin, jusqu'à 18 heures 30, le samedi 5 et le dimanche 6 décembre, au lycée Jean-Jaurès, rue Dombasle à Montreuil, salle 427. Le métro le plus proche : Mairie de Montreuil, ensuite un petit peu de marche à pied, et vous y êtes. 

En faisant circuler cette information, vous serez déjà un acteur de cet atelier!

Le combat concernant les énergies extrêmes, les hydrocarbures non conventionnels est loin d’être terminé.

Les pétroliers sont encore à l'œuvre, sans faire de bruit…

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12 novembre 2013

Communiqué de Presse : Philippe Martin, ne signez pas les arrêtés de mutation des permis revendiqués par Hess Oil …

Le 8 novembre dernier, le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable a rencontré les collectifs « anti gaz et pétrole de schiste » ainsi que les élus de l’Aisne et de la Seine et Marne touchés par les permis détenus par la société pétrolière Hess Oil France. A la suite de cette réunion, le Medde 
a publié un communiqué de presse signé par Philippe Martin. Le contenu de ce communiqué de presse n’étant pas représentatif du déroulement de cette réunion nous nous voyons dans l'obligation de le dénoncer publiquement. 

Communiqué de presse rédigé par les collectif Pays Fertois, Carmen et Bocage Gâtinais > lire le communiqué complet ici !
Lire aussi > Terra Eco > point de vue des avocats Arnaud Gossement et Oliver Meyer

17 juin 2014

L'UE a commencé à subventionner le gaz de schiste

Le programme Horizon 2020, qui court de 2014 à 2020, prévoit d'investir 80 milliards dans des technologies innovantes en Europe. Or ces fonds dédiés à l'innovation pourraient bénéficier au gaz de schiste. Le recours à des technologies innovantes pour évaluer les risques de l'exploitation du gaz de schiste ainsi que le modélisations de l'exploitation pourront en effet être concernés.

Ces financements pourraient aider des compagnies gazières, qui auraient autrement été contraintes de financer elles-mêmes ces études. Des critiques s'élèvent contre ces allocations de fonds qui entrent directement en contradiction avec les politiques européennes en matière de décarbonisation.

De l'argent public mal orienté

"La Commission a déclaré vouloir garantir une haute protection environnementale, et affirme qu'elle prend la lutte contre le changement climatique très au sérieux. Mais en même temps son fonds de recherche finance des études destinées à l'industrie d'exploitation du gaz de schiste. Ce conflit d'intérêts ne peut être ignoré", a indiqué à EurActiv Antoine Simon, le porte-parole des Amis de la Terre. "C'est particulièrement cynique puisque [ce financement] distribue de l'argent public à une industrie qui est entre les mains de quelques-unes des plus riches sociétés au monde, alors qu'il y a des priorités bien plus importantes en matière d'efficience énergétique et d'énergie renouvelable", a-t-il poursuivi.

Actuenvironnement  > lire l'article complet

26 août 2014

Renouvellement du permis de Château-Thierry : demande de document à Monsieur le Préfet de Seine & Marne

Petit rappel historique:

  • Le permis de Château-Thierry a été accordé pour cinq ans, en 2009, à la société Toréador. 
  • La société Toreador a été rachetée par la société Zaza en 2011. Zaza est alors devenu détenteur du permis de Château-Thierry
  • Et Zaza a été rachetée par l'entreprise Vermilion Moraine (une filiale de Vermilion) en 2012. Vermilion Moraine est alors devenu détenteur…

Toutefois, il semble que Vermilion Moraine n'ait pas prévu de rester détenteur de ce permis. Si tout s'était déroulé comme le souhaitaient les principaux acteurs de la pièce (Vermilion et Hess), le permis de Château-Thierry aurait du être récupéré par Hess Oil France, à la suite d'une opération appelée “mutation” (nom donné à la transmission d'un permis de recherche exclusif d'hydrocarbures liquides ou gazeux). 

Un petit grain de sable dans le scénario, pourtant apparemment sans faille, n'a pas permis à Hess Oil de devenir détenteur du permis de Château-Thierry: Philippe Martin, alors ministre de l'écologie, s'est opposé à la mutation au profit de Hess Oil France.

Vermilion Moraine reste donc officiellement détenteur du permis de Château-Thierry. Le code minier prévoit que seul le détenteur du permis peut en demander la prolongation. Le code minier prévoit aussi que la surface du territoire affecté par ce permis doit être divisée par deux pour la seconde période. Nous aimerions bien évidemment connaître la surface que Vermilion Moraine entend conserver pour cette deuxième phase du permis. 

Le collectif a adressé la lettre suivante au nouveau préfet de Seine & Marne afin d'obtenir les documents permettant de connaître la teneur de la demande de renouvellement du permis dit de Château-Thierry émanant de la société Vermillon Moraine, dans un souci de transparence tout à fait légitime.

la lettre envoyée au préfet de Seine & Marne

10 octobre 2014

Delphine Batho, "l'insoumise", tombe de haut

Le livre de l'ancienne ministre de l'Écologie est une charge féroce contre François Hollande et sa politique énergétique, abandonnée aux intérêts privés.

Elle a cru en François Hollande. Elle en est revenue, comme beaucoup d'autres. Delphine Batho, l'ancienne ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, décrit dans "L'insoumise" ses batailles et les reculades du chef de l'État quant à la transition écologique. Et cela, au moment où la loi, défendue par Ségolène Royal, est discutée au Parlement et où la reconduction d'Henri Proglio à la tête d'EDF est entre les mains du président. Dans cet ouvrage, Delphine Batho pointe surtout les zones d'ombre de la politique énergétique de la France et l'incapacité de l'appareil d'État à la maîtriser...

Extrait : Plusieurs fois, les parapheurs comprenant les actes entérinant les prolongations et les mutations des permis dits de Château-Thierry, de Mairy et quelques autres m'ont été transmises. Chaque fois, certaines questions techniques précises restaient sans réponse, et je ne signais pas.

Le Point > lire l'article complet

23 février 2015

L’américain Chevron abandonne sa quête de gaz de schiste en Roumanie

Le groupe pétrolier américain Chevron a annoncé qu'il abandonnait la prospection de gaz de schiste en Roumanie. Avec la chute des cours du pétrole, les groupes énergétiques mondiaux se replient sur leurs projets les plus lucratifs.

L'américain Chevron quitte la Roumanie après avoir déjà abandonné la prospection de gaz de schiste en Pologne, en Ukraine et en Lituanie. L'espérance née par exemple en Pologne de fabuleux gisements de gaz de schiste a cédé la place à la déception et Chevron s'est retiré de la prospection comme le français Total, l'italien Eni et son compatriote ExxonMobil, qui ont déjà tour à tour jeté l'éponge.

RFI > lire l'article complet

19 juillet 2013

Gaz de schiste : les pétroliers s'engouffrent dans les failles

Reportage de Nicolas Joxe à Jouarre où Hess vient d'installer une foreuse

En France, le débat national sur la transition énergétique s'est achevé officiellement jeudi et c'est un fiasco. Le Medef et d'autres organisations patronales n'ont pas l'intention de signer le texte qui prévoit 15 recommandations. Le désaccord porte entre autres sur l'exploitation du gaz de schiste, à laquelle François Hollande est fermement opposée. Pourtant en région parisienne, des entreprises pétrolières poursuivent leur exploration du sous-sol. 

Merci à Arte pour ce reportage court mais de très bonne qualité, contrairement à ce que l'on peut visionner habituellement sur les médias institutionnels.

14 février 2014

Lorraine : effluents de forage - Tritteling-Redlach, EGL patauge toujours et mène les services de l’Etat en bateau

En décembre dernier, les collectifs Non aux pétrole et gaz de schiste et de houille ont remis un courrier en mains propres au directeur de cabinet de Philippe Martin, sur la gestion pour le moins opaque des effluents de forage de Trittling Redlach en Lorraine. Aucune réponse n'a été apportée à ce courrier également envoyé en recommandé avec accusé-réception. Aussi, les collectifs ont décidé de lui envoyer une lettre ouverte.

Pour la lire, c'est ici !

8 novembre 2012

Les travaux sismiques sur le permis du Bassin d’Alès sont reportés

Lundi dernier, le Gouvernement rejetait les mesures favorables à la recherche de techniques alternatives à la fracturation hydraulique avancées dans le rapport du commissaire à l’investissement Louis Gallois. À cette prise de position, un soulagement pour les collectifs anti-gaz de schiste très mobilisés, s’ajoute l’annonce du report des travaux sismiques qui devaient être entrepris cet automne dans le nord du Gard et le sud de l’Ardèche dans le cadre du permis du Bassin d’Alès, à l’initiative de Mouv’oil SA.

D’après la préfecture du Gard, la société aurait accepté d’attendre les résultats de l’expertise indépendante commandée par la ministre de l’Écologie, Delphine Batho.

Objectif Gard > lire l'article complet

13 novembre 2012

"L'efficacité énergétique doit être une priorité pour les Etats"

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) publiait à Londres, lundi 12 novembre, son rapport 2012. Entretien avec l'économiste en chef de l'agence sur les points suivants :

  • Efficacité énergétique et progression de la demande d'énergie
  • Déclin du nucléaire
  • Essor du pétrole et du gaz de schiste aux Etats-Unis, interdiction en France
  • Evaluation des ressources des sous-sols français
  • Industrie du photovoltaïque et politiques publiques

Le Monde > lire l'article complet

24 septembre 2013

QPC : le Conseil Constitutionnel refuse l’audition du Département et de la Région

Particulièrement concernés et attachés au maintien de cette loi, le Département de Seine-et-Marne et la Région Ile-de-France ont déposé une « requête en intervention » dans le cadre de l’examen de cette QPC. Celle-ci vient d’être refusée par le Conseil constitutionnel, sans que la raison de ce refus soit explicitée, en dépit des demandes répétées des deux collectivités.

Communiqué de presse du CG77 

24 septembre 2013

Solidarité et soutien des collectifs allemands

Chers militants français contre la fracturation hydraulique, Chers Désobéissants, Chers Dindons de la Farce,

C’est avec grand intérêt que nous avons suivi de ce côté-ci du Rhin l’action menée ces derniers jours à Jouarre pour attirer l’attention des médias et du grand public sur l’hérésie que constitue ce type de forage à l’époque de la transition énergétique en Europe. 

Nous, les collectifs allemands contre la fracturation hydraulique, tirons notre chapeau bas face à cet acte de désobéissance civique mis en œuvre par nos confrères et consoeurs français. Votre action, votre courage, votre détermination sont pour nous un exemple à suivre quand l’heure sera venue de défendre notre sous-sol, notre eau, nos paysages et notre air non plus dans l’arène civile et politique, mais sur le terrain. Quand les arguments de la raison ne seront plus entendus et que la conciliation et la négociation – instruments de revendication traditionnels en Allemagne – nous sembleront vaines, il sera alors temps pour nous de suivre nos amis français et d’adopter leur tempérament combattif pour défendre « bec et ongle » ce qui nous est cher. 

Par la présente, Nous, les collectifs allemands contre la fracturation hydraulique, exprimons notre entière solidarité aux collectifs français agissant pour la même cause : la transition énergétique et l’interdiction totale de la fracturation hydraulique.

NI ICI NI AILLEURS - NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN 
Lünne, le 23 septembre 2013 
Rozenn Le Calvez, Au nom des collectifs allemands contre la fracturation hydraulique

Publié sur Aldeah.org

15 octobre 2013

1 milliard d'€uros : le bluff de Schuepbach

Novethic décrypte !

  • Schuepbach et le fantasme du milliard d'euros
  • les emplois perdus 
  • les économies de facture énergétique

Selon le Medef et l'industrie pétrolière, la non exploitation des gaz et pétrole de schiste est une aberration économique et énergétique. Après la décision du Conseil Constitutionnel confirmant la loi interdisant la fracturation hydraulique, seule technique à même d'extraire ces hydrocarbures non conventionnels, la France risque-t-elle vraiment d'y perdre ?

Novethic > lire l'article complet

6 décembre 2013

Gaz de schiste : Krabal maintient la pression

On parle encore de gaz, mais bon... disons qu'il s'agit d'une expression générique ! Dans le Bassin Parisien, il s'agit de pétrole et non de gaz (n repetita).

La semaine dernière, Philippe Martin, le ministre de l’Écologie, a annoncé qu’il n’autoriserait pas la mutation des sept permis de forage accordés dans le bassin parisien, y compris ceux de Château-Thierry et Fère-en-Tardenois, reconnaissant ainsi qu’ils étaient destinés à rechercher du gaz de schiste.

Si le député axonais Jacques Krabal s’est réjoui de cette nouvelle, il n’en maintient pas moins sa pression sur le gouvernement afin que les paroles soient concrétisées par les écrits.

Il demande notamment que soit éclaircie la question concernant l’actuel détenteur du permis de Château-Thierry, lequel a changé de main à plusieurs reprises.

Le maire de Château-Thierry a sollicité le ministre pour qu’il classe également sans suite les demandes d’autorisation déposées pour le secteur de Soissons.

Source > Aisne Nouvelle

8 novembre 2012

Construire une compétitivité sur le long terme, sans gaz de schiste

L’exploitation des gaz de schiste est une absurdité », tonnent Hélène Gassin, vice-présidente à l’environnement, à l’agriculture et à l’énergie du conseil régional d’Ile-de-France, et Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d’EELV, démontrant via le « langage économico-centré [que certains patrons] ont tort » de proposer l’exploitation de cette énergie comme un des moyens de favoriser la compétitivité des entreprises basées en France...

... La «raison économique» impose d’attendre - Dans leur tribune, «Une fracture en attente de devis», les économistes Amélie Méjean et Stéphane Hallegatte proposent un calcul de bon gestionnaire. Considérant que le prix du pétrole et du gaz va augmenter à l’avenir, il est rationnel économiquement d’attendre pour éventuellement exploiter les gaz de schiste: il sera plus rentable de les exploiter pour remplacer une ressource chère. C’est une problématique bien connue des pays miniers. Les deux économistes calculent ainsi que garder ce réservoir intact, pour l’exploiter éventuellement dans deux décennies, représenterait en soi un placement financier virtuel dont le rendement est évalué à 5,5 % par an sur vingt ans. Même convaincus de la nécessaire exploitation de nos ressources fossiles, nous devrions le faire le plus tard possible au seul motif de la rationalité économique. Voilà la démonstration que ces patrons ne savent pas gérer au-delà du bout de leur nez: le problème de compétitivité des entreprises françaises vient probablement plus de là que de l’origine du gaz…

Site EELV Commission Energie > lire l'article complet

 

20 août 2013

Festival No gazaran

L’alerte est lancée dans le Sud-Est de la France début 2011 : le gaz de schiste arrive dans nos villages, nos paysages, nos vies ! Le gaz de quoi ? Carnet de route d’une mobilisation citoyenne imprévue, le film témoigne des soubresauts d’une société prise au piège d’un modèle économique en crise en suivant pendant deux ans l’organisation d’un mouvement de résistance historique qui va faire reculer les industriels et l’État.

Ardèche Images

10 mars 2015

Gaz de schiste : vers le renouvellement des permis bloqués depuis 2011 ?

Un arrêté prolonge exceptionnellement l'un des 61 permis suspectés de viser des hydrocarbures non conventionnels. Une première qui pourrait initier une série, compte tenu du blocage des travaux et des garanties données par l'Etat en 2011.

Le 23 février, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, et Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, ont validé une "prolongation exceptionnelle" jusqu'au 6 janvier 2016 du permis exclusif de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, dit permis de Saint-Just-en-Brie (Seine-et-Marne), au profit de la société Vermilion.

L'arrêté, publié partiellement en ligne le 4 mars, prolonge le permis jusqu'au 6 janvier 2016 sur une surface inchangée de 302,7 km2.

Actu Environnement > lire l'article complet

 

1 décembre 2013

Les contre-vérités du rapport parlementaire sur le gaz de schiste

Pour la remise, le 27 novembre, du rapport final de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) sur Les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste, les deux rapporteurs Christian Bataille – député PS du Nord – et Jean-Claude Lenoir – sénateur UMP de l'Orne – avaient soigné la mise en scène. Les députés ont dû aller consulter le volume de 254 pages – un exemplaire écrit non photocopiable – dans une salle ad hoc. Quant à la presse, rien avant la conférence de presse de 11 heures. Aucun document remis sous embargo. 

Pourquoi avoir entretenu un tel « suspens » alors que MM. Bataille et Lenoir avaient déjà largement donné le « la » de leurs travaux six mois plus tôt lors de la publication de leur rapport d'étape ? Comme la copie finale, ce dernier appellait dès juin au lancement de forages expérimentaux afin de lancer une exploitation « maîtrisée » du gaz de schiste en France.

En réalité, depuis les déclarations de François Hollande, le 14 juillet, M. Bataille, pro-OGM et pro-gaz de schiste, ne décolère pas. Le chef de l'Etat avait en effetréaffirmé clairement, lors de la fête nationale, qu'il n'y aurait ni « exploration, ni exploitation du gaz de schiste en France » sous sa présidence. Le lendemain, le député PS, avait expliqué « tomber de l'armoire »  après avoir entendu que« François Hollande s'engouffrait dans un discours environnementaliste anti-industriel ». Samedi 3 août, dans un entretien au Figaro, M. Bataille estimait « qu'il fallait remettre les écologistes à leur place », afin que « le cercle de la raison reprenne l'ascendant sur les Torquemada de l'obscurantisme ».

Le Monde > lire l'article complet  
Lire aussi > Gaz de schiste : la fête est finie

6 décembre 2013

L'Académie des Sciences se berce d'illusions

L’Académie des sciences vient de publier un avis sur le gaz de schiste. Qui prend pour argent comptant les promesses américaines et ignore la réalité économique.

Dans un avis publié le 15 novembre, l’Académie des sciences préconise un « effort de recherche national » sur le gaz de schiste et assure que « les conséquences positives pour l’économie qui pourraient résulter, pour la France, d’un développement des gaz et huiles de roche-mère sont trop importantes dans la situation de crise actuelle pour qu’on puisse rejeter a priori, sans examen attentif, cette ressource potentielle ».

Reporterre > lire l'article complet

30 janvier 2016

La stratégie des petits cailloux dans la chaussure fonctionne : la preuve par Jouarre !

Les petits cailloux dans la chaussure? Mais si, vous connaissez ! Quand on doit se défendre contre des géants, cela ne sert pas à grand chose d’essayer de se battre avec leurs armes. 

Quand nous avons commencé à nous battre contre les pétroliers il était évident que nous n’avions pas les mêmes moyens. Les géants du pétrole ont de l’argent, de l’entregent, ils sont proches du pouvoir, ils ont des avocats, des lobbyistes, etc. 

Alors comment se battre contre eux quand on n’a rien de tout ça? En mettant des cailloux dans leurs chaussures. Parce que tous géants qu’ils soient, quand ils ont des cailloux dans leurs chaussures, ils doivent ralentir, voire s’arrêter pour retirer les cailloux de leurs chaussures, avant, certes, de repartir. Mais comme le temps c’est de l’argent, en leur faisant perdre du temps, on leur fait perdre de l’argent…

Bon, alors le rapport entre les cailloux, les géants, leurs chaussures et Jouarre? On y vient!

Début 2011 Toreador (détenteur du permis de Château-Thierry) prévoit de forer et de fracturer. Les mobilisations citoyennes ont déjà commencé et NKM (la ministre de l’écologie de N.Sarkozy) demande à Toreador et à Vermilion de modérer leurs ardeurs en matière de fracturation hydraulique. Les géants acceptent, ne pouvant pas faire autrement. Premier caillou dans la chaussure. Première perte de temps. 

La mesure d’apaisement proposée par NKM est loin d'être suffisante et en juillet 2011, la loi Jacob est votée. Deuxième caillou. La loi Jacob, en interdisant la fracturation hydraulique, sans interdire l’exploration de la roche-mère, a sérieusement ralenti les projets des pétroliers. Mais, on le sait, ils n’ont pas renoncé pour autant!

Quelques mois plus tard Delphine Batho, devenue ministre de l’écologie, complète la loi Jacob par une circulaire interdisant les forages horizontaux en cas de suspicion d’intérêt pour la roche-mère. Encore un caillou dans la chaussure. Cette circulaire sera évoquée par la préfète de Seine-et-Marne lorsqu’elle interdira tout forage horizontal pour le puits de Jouarre en 2013. 

Hess Oil France qui avait prévu une très grosse foreuse capable de forer horizontalement n’a pas été en mesure de rentabiliser les frais engagés. Encore un caillou!

Par ailleurs Hess Oil qui avait dépensé pas mal d’argent pour racheter le permis de Château-Thierry à Toreador n’a pas obtenu l’autorisation d’en être officiellement le détenteur. C’est le résultat de toute la bataille menée autour de ce qu’on a appelé l’affaire des « mutations ». Philippe Martin (ministre de l’écologie qui avait remplacé Delphine Batho) a du refuser de signer ces « mutations ». Et Hess Oil n’a pas pu devenir le détenteur officiel du permis de Château-Thierry. Encore un caillou dans la chaussure de Hess. Et pas un petit caillou, un gros, un très gros qui finira même par l’assommer définitivement! La branche française de Hess Oil a disparu. L’entreprise n’existe plus parce que les financiers vautours à la tête de l’entreprise américaine n’avaient pas du tout envie de continuer à perdre du temps et de l’argent dans ce pays où ils ne pouvaient pas faire ce qu’ils voulaient. 

Auparavant nous avions vu disparaître l’entreprise Toreador et quelques mois plus tard Zaza Energy France qui avait racheté Toreador! 

• Et pendant ce temps là, le prix du baril a plongé, il ne vaut presque plus rien (moins de 30$). La production d’un baril de pétrole de schiste coûte au minimum 60$.

• Pendant ce temps là, la Chine, gavée depuis des années, n’en peut plus et n’a plus besoin de tous les hydrocarbures qu’on lui propose. 

• Pendant ce temps là, la Cop 21 a eu lieu. On sait maintenant qu’il faut laisser 80% des hydrocarbures dans le sol pour avoir une (petite) chance de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°. 

Les petits cailloux ne sont évidemment pas responsables de la politique de l’Opep, de la chute du prix du baril, de l’impossible course à l’échalote vers une croissance sans limite de la Chine, du retour de l’Iran sur le marché des hydrocarbures, etc. Mais les petits cailloux nous ont permis de gagner du temps et d’arriver à une période favorable pour que la valeur des ressources attendues par les pétroliers dans le sous-sol de Jouarre ne soit plus d’actualité. Du strict point de vue de la rentabilité, l’exploitation du pétrole de schiste est une absurdité.  

Les petits cailloux nous ont fait perdre le temps dont nous avions besoin. 

Et cette semaine, Vermilion, détenteur officiel du permis de Château-Thierry, rebouche définitivement le puits de Jouarre. 

La plateforme sera revégétalisée dans quelques mois. 

La stratégie des petits cailloux dans la chaussure fonctionne: la preuve par Jouarre… 

Mais ce n’est pas une raison pour nous endormir, il y a d’autres chaussures en marche.  Il va falloir encore y mettre des petits cailloux!

7 février 2014

Vermilion poursuit ses découvertes de pétrole en Brie

Récemment distingué par le ministre de l’écologie Philippe Martin, Vermilion a demandé l’attribution d’une concession contiguë à l’Est de celle de Champotran

Vermilion souhaite intensifier la production de pétrole (à extraction conventionnel) en Seine-et-Marne et en Brie en particulier et a demandé l’attribution pour 25 ans d’une concession de 34,39 km2 dite ‘’La Conquillie’’ qui concerne tout ou partie des territoires des communes de « Bannost-Villagagnon, Bézalles, Boisdon, Chenoise, Jouy-le-Châtel et Saint-Hilliers », précise l’arrêté préfectoral 2013/DCSE/M/031 instituant l’enquête publique préalable obligatoire qui se déroule jusqu’au 8 février. Une demande qui intervient peu de temps après les 5 nouvelles découvertes pétrolières près de Vaudoy-en-Brie et Jouy-le-Châtel et leur mise en production et qui semblent confirmer les études indiquant que les réserves pétrolières en place sont supérieures à ce qui a déjà été extrait.

Le Pays Briard > lire l'article / article complet sur version papier du 4 février.

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